Italie / Allemagne

Italie / Allemagne

La lagune

Depuis Chioggia, nous faisons le tour de la lagune de Venise pour nous placer sur le littoral de Jesolo. Une bonne base de départ pour visiter Venise. Depuis le port de Punta Sabbioni, la Sérénissime est accessible en bateau avec plusieurs options. Pour notre première visite, nous prenons l’option « tout compris », soit le transport en bateau jusqu’à Venise, avec les vaporettos, ces transports publics marins qui permettent de se déplacer rapidement d’un endroit à un autre de Venise.

 

Le choix nous permets aussi de faire halte aux deux îlôts de Murano et Burano. Et franchement, nous ne regrettons pas ce choix. L’île de Burano abrite un ancien village de pêcheurs. Des bâtisses colorées bordées de canaux donnent déjà le ton. Pour un peu on en oublierait de se rendre à Venise.


Murano est l’île du verre. Les ateliers de verriers se succèdent, mais attention, la production vendue dan les boutiques est rarement originaire du lieu. Le plus souvent, les verreries viennent d’extrême Orient. Gare aux arnaques.


Le trajet de Murano à Venise passe par l’île cimetière, sans s’y arrêter. Mais le panorama vaut le coup d’œil. Nous accostons Venise à l’arrêt Orto, dans le quartier du Cannaregio. Notre première visite est pour l’ancien ghetto qui a donné naissance à la dénomination générique de « ghetto ». Notre balade nous mène ensuite vers  le Canal Grande qui nous descendons en vaporetto, avec une halte au pont du Rialto. Nous poursuivons vers la place St-Marc où nous profitons de l’heure un peu tardive et d’une foule plus clairsemée pour monter sur le campanile d’où la vue est imprenable.

Globalement, la surprise de cette première journée de visite vient de la foule intense que cette ville absorbe et avale, malgré la saison. Même aux pontons de Punta Sabbioni c’était la cohue. Dans les campings aussi, il fallait faire la queue pour trouver une place. En fait, nous sommes simplement parti une semaine trop tôt. La semaine suivante eut été beaucoup plus calme.


Nous sommes restés quelques jours sur le littoral de Jesolo et en avons profité pour une deuxième visite à Venise. Quelques jours plus tard, la foule était moindre, fort heureusement. Au programme de cette seconde visite, le Palais des Doges, la basilique St-Marc et flâner dan les ruelles. Première (bonne) surprise de la journée, aucune attente au Palais des Doges. Voilà qui augurait bien de la suite. La visite du palais vaut vraiment le coup d’œil. Chaque pièce est une ouvre d’art à elle seule. Les murs, les plafonds sont recouverts de chef d’œuvre de la Renaissance. Veronese, Bassano, Tintoretto s’en sont donné à cœur joie. Les oeuvres ne sont certes pas aussi flamboyante et lumineuses que celles de Michelangello ou Rafaelo au Vatican. Elles n’en sont pas moins imposantes. La visite du palais inclut aussi celle de la prison voisine, à laquelle on accède directement depuis le Palais par le fameux pont des soupirs. On entre alors dans un univers de souffrance, à croire que les murs portent encore le souvenirs des multiples prisonniers qui y ont séjourné. On ne peut s’empêcher de songer à Casanova, qui y fut enfermé en 1756. Mais il fut aussi le seul à parvenir à s’évader.

La suite, ce fut la basilique St-Marc. Un peu d’attente, mais pas trop. L’intérieur devait être flamboyant à une époque. Les murs et les mosaïques recouverte de feuilles d’or devait donne à l’ensemble une luminosité sans pareille. Mais l’ensemble s’est assombri avec le temps, c’est du moins l’impression qu’il laisse. L’intérieur n’est pas aussi resplendissant que, par exemple, la baptistère de Florence qui brille de mille feux.

Au sortir de la basilique, nous nous engouffrons dans la première ruelle venue et nous nous laissons un peu porter par la curiosité qui nous fait errer dans le labyrinthe qu’est le quartier San Marco. Au détour d’une ruelle, nous tombons sur une gargotte qui ne paie pas de mine où nous trouvons ce qui doit certainement être le prosecco le meilleur marché de tout Venise et des environs à 2,50 euros le verre, étonnant.

Nous tombons inévitablement sur le pont du Rialto que nous traversons pour visiter les quartiers de l’autre rive que sont San Polo et Dorsoduro. Une charmante balade qui nous fait découvrir des places surprenantes, surtout par leur surface, au débouché d’une étroite ruelle. Ici un pont, là une petite terrasse, deux tables et cinq chaises au bord d’un canal, parfois un banc et aussi de nombreuses façades délabrées, c’est un peu l’envers du décor, ici, les touristes sont rares.


Sur le littoral de Jesolo, nous avons passé cinq jours au camping Scarpiland à Ca Pasquali. Arrêt de bus (horaires assez approximatifs) pour Punta Sabbioni (embarcadères pour Venise) à 500 mètres, les titres de transport peuvent être achetés à l’accueil du camping. Emplacements non vraiment délimités, à l’ombre d’une pinède qui donne une impression assez nature. Accès direct à la plage. Carte de réduction ACSI.