Le charme du Nord

En deux étapes nous arrivons à Arras avec quelques souvenirs en cours de route, notamment le contournement de Laon dominée par son imposante cathédrale visitée en 2015 lors de notre périple en Picardie. Nous longeons aussi St-Quentin qui nous fait un peu de l’œil, mais nous ne nous y arrêtons pas. Comme nous arrivons à Arras en milieu d’après-midi, nous en profitons pour déjà faire un tour en ville. L’aire de stationnement est assez proche du centre, mais surtout nous apprenons que les transports publics sont gratuits et qu’il y a un arrêt à la sortie de l’aire de camping-car. Il faut dire qu’à peine entamé notre marche vers le centre qu’une sorte de mini-bus s’arrête à notre hauteur et que le chauffeur nous hèle « vous venez de l’aire de camping car? Et vous allez au centre? Montez, je vous y amène ». Une fois à bord, notre chauffeur nous explique que les transports sont gratuits et se mue pratiquement en guide touristique. « Ici vous avez la Mairie … et à droite la Grand’Place … et là si vous prenez cette ruelle, vous arrivez sur la Petite Place … et si demain vous prenez le train pour Lille, vous vous arrêterez ici, la gare est juste en face, on la voit au bout de la rue ». Bref, un accueil des plus encourageants. Et ce sera ainsi durant tout notre voyage.
Bref, Arras ne nous déçoit pas. Nous grimpons sur le beffroi d’où la vue est imprenable sur la Petite Place et les toits de la ville. Et cette Petite Place ne manque pas de vie. On s’y sent bien, soleil et chaleur sont au rendez-vous, les terrasses sont noires de monde, l’ambiance y est détendue, on apprécie le moment, au point de s’attarder en soirée et de s’attabler dans un restaurant pour manger et goûter à notre première rencontre avec le maroilles. Les papilles s’en sont régalées.
Le lendemain, départ pour Lille, en train et en toute décontraction après les explications du chauffeur de bus de la veille. La ville est plus étendue, mais le centre demeure relativement compact. Nous déambulons une bonne dizaine de kilomètres dans les rues et ruelles où quelques jolies surprises nous attendent. Des façades colorées où domine la brique, nous sommes au nord, une église gothique restaurée façon 21e siècle, des bâtiments « belle époque », tous les styles architecturaux se mêlent pour donner à la ville une allure très éclectique. Il y manque un peu la convivialité ressentie à Arras.
Départ pour Cassel le jour suivant, Everest du Nord qui culmine à … 176 mètres. Nous entrons véritablement dans le Nord minier avec sur notre route de nombreux terrils. Nous nous arrêtons au numéro 14 situé le plus au nord de ce que les guides touristiques nomment la « chaîne des terrils ». Il est vrai que la plupart des ces monticules culminent à plus de 100 mètres d’altitude etr constituent ainsi les plus hauts sommets du Nord. Du sommet du terril 14 on y voit, non pas sa maison, mais la plupart des terrils plus ou moins alignés en direction de Lens.
L’arrêt à Cassel nous permet de faire plus ample connaissance avec les fameux estaminets flamands, et plutôt deux fois qu’une. Une première fois l’après-midi même de notre arrivée et le lendemain après la visite des jardins du Mont des Récollets. Une expérience hors du temps et une fois de plus un accueil des plus chaleureux.
Et que serait un voyage de la Nord sans un arrêt à Bergues. Le village phare du film « Bienvenue chez les Ch’tiis » mérite une petite halte et une grimpette au sommet de son beffroi … pour la vue bien sûr, mais aussi pour les dizaines de cloches et clochettes de son carillon. Le village en lui-même est très imprégné du film. On y retrouve quelques lieux emblématiques du tournage, une baraque à frites sur la grand’place, un vélo de facteur à l’office du tourisme. La balade est agréable, surtout lorsqu’au détour d’un canal on tombe sur un ancien abattoir transformé en brasserie artisanale et sis sur la place du marché aux fromages. Le petit plateau de dégustations de bières passe très bien, d’autant qu’à l’extérieur la température atteint allègrement les 30 degrés.
Les photos
Cassel
HÉBERGEMENTS
Une nuit en route à l’aire municipale de St-Livières, électricité, vidanges et même la camionnette épicerie-boulangerie qui passe en fin de journée.
Deux nuits sur l’aire de camping car d’Arras, superbement bien située, électricité, vidange, douche, wc et transports publics gratuits avec arrêt devant l’aire.
Une nuit à l’aire de camping car de Cassel, même exploitant qu’à Arras, donc électricité, vidange, douche et wc, le centre du village est à dix minutes à pied.
Une nuit sur l’aire de camping car de Bergues. Il s’agit en fait d’un vaste parking sans services hormis des poubelles, mais tranquille et gratuit. Parfait pour une nuit. Sinon la ville dispose d’un camping au pied des remparts.